Friday, May 26, 2006

Chronique sport: dans la ruche. La dégelée des plaines d'Abraham.



On y a tous cru : gonflés par une saison régulière formidable (7/1) et par une éclatante victoire en demie-finale qui a remis à leur place les Carabins de l'UdeM, tout les espoirs étaient permis. La coupe Dunsmore était à portée des doigts.
Mais comme vous l'avez tous déjà lu dans The Link, c'est par un après-midi d'automne ensoleillé mais sibérien que nos piqueuses se sont présentées à Québec, le 8 novembre dernier, pour aller recevoir sa dégelée de la saison. Le Rouge&Or, évoluant en terrain connu devant leur 15 000 spectateurs en délire, ont très rapidement imposé un rythme effréné à ce match à sens unique : une défaite de 59 à 7. Les Stingers laissent ainsi s'échapper la finale de la Conférence du Québec pour une deuxième année consécutive.


Inutile de s'épandre sur les détails du match, autrement que pour souligner combien il a été difficile pour Jon Bond de trouver des ouvertures lors de cette partie. Le premier essai complété des Stingers est survenu en 2ième demie, après un peu moins de 28 minutes de jeu. En tout, les Piqueuses sont revenues à Montréal après avoir gagné de peine et de misère 160 verges dans tout le match, contre 401 pour les vainqueurs.
C'est une fin de saison en queue de poisson, donc, pour les habitants de la ruche. Pourtant il faut tenir compte de deux choses. Considérons d'abord la première : une saison formidable vient de se terminer et Concordia peut garder la tête haute avec son enviable position au classement canadien. Aucune défaite entre le 20 septembre et le 1 novembre (y compris un gain de 38/30 sur ce fameux Rouge&Or), une position dominante dans l'Ile de Montréal (les piqueuses ont remporté la coupe Shaugnessy sur McGill le 18 octobre et ont éliminé l'équipe «Cendrillon» de l'année - L'UdeM - le 1er novembre), et la fierté d'être une école qui a réussi tout ceci avec un budget au moins 2/3 moindre que celui de Québec.
En deuxième lieu, considérons que ce n'est pas n'importe quelle organisation qui est finalement venue à bout de nos guerriers. Le Rouge&Or est une incroyable machine, et beaucoup se demandent s'ils pourront être arrêtés cette année. Il faut dire que si l'on se souvient de la sortie de l'entraîneur McGrath contre les conditions, disons, confortables - autant au plan financier que sur le manque de rigueur de l'encadrement académique des joueurs de l'Université Laval - on réalise que les nôtres ont tenu tête à une équipe qui tient plus du niveau semi-professionnel qu'universitaire.
Jean-Michel Paquette, qui n'a pas joué lors de la finale en raison de sa commotion cérébrale - il avait fait l'étoile dans la dernière minute du match contre le Carabin le 11 octobre - à été gracieusement et chaleureusement salué par la foule réunie au PEPS de l'Université Laval. Un beau geste pour ce joueur qui en était à sa dernière saison avec les Stingers. L'équipe des sports tient aussi à souligner l'apport de ce joueur bourré de talent, qui aura fait vivre de grandes émotions à ses partisans. Salut Jean-Michel!

Ailleurs dans la ruche…
La saison de football terminée, c'est maintenant le temps de rendre aux autres sports l'attention qui leur revient de plein droit. Parlons donc d'abord rugby. La saison s'est terminée le 2 novembre chez les hommes contre Bishop, dans une défaite de 24 à 14. Ils ont fini la saison régulière au 3ième rang du classement, avec une fiche de 4 victoires, 3 défaites et une nulle. Rien de particulier à en dire.
Du côté des femmes cependant, c'est une défaite difficile de 30-0 contre McGill - leur bête noire - qui a terminé précipitamment la saison le 25 octobre. La saison fut pourtant magnifique, avec une fiche de 5 victoires et une seule défaite en saison régulière (contre… McGill!). Bref, c'est le même scénario que l'année dernière qui se répète. La domination de McGill sur Concordia - et sur la conférence - perdure depuis beaucoup trop de temps déjà. Souhaitons que le sort tombé cette année sur le Redmen au football pourra s'étendre au rugby féminin l'an prochain.
Au soccer masculin, après une victoire à l'arrachée en demi-finale (2-1) contre l'UQTR, second au classement, les Stingers se sont inclinés en finale de conférence contre Montréal le 2 novembre dernier par un tout petit but. Une belle saison encore cette année, mais une fois de plus la finale échappe aux nôtres. Encore une fois, depuis au moins 5 ans.
Une saison moyenne chez les femmes dans le même sport, avec une fiche négative de 6 victoire, 7 défaites et 19 points au classement derrière Laval (36), McGill (36) et Montréal (27). La jeune recrue Mélanie Poirier, dont on attendait beaucoup, a été la meilleure pointeuse des piqueuses, avec 6 points, au 14ième rang individuel de la conférence.
La saison est commencée depuis moins d'un mois au hockey masculin et les abeilles-sur-glace ont une intéressante fiche, puisque deux victoires contre Ryerson et UofT lors du Week-End du 8 novembre. Nous les suivrons avec attention. Les femmes, elles, sont parties sur le chapeau des patins avec une série de victoires uniquement interrompue par une nulle contre McGill le 8 novembre. À voir : un match très spécial aura lieu à Concordia le 24 novembre contre l'équipe nationale de Chine, rien de moins.
Au basket, en tournoi comme en match-exhibition, les Stingers ont tout raflé alors que les matchs de la ligue commencent le 14 novembre contre les numéro un au classement de l'an dernier : l'Université Laval. Pour les femmes, la fiche pré-saison est un peu moins reluisante, mais la saison régulière est toujours devant elles et commence le même week-end que pour leur collègues mâles, contre cette même université à l'autre bout de l'autoroute 20.
J'avais promis de vous parler d'aviron, et je ne le ferai pas. C'est partie remise. J'invite cependant tout ceux qui le souhaitent à me soumettre les noms des joueurs particulièrement méritant cette année chez les Stingers - tous sports confondus. J'offrirai cette hiver une entrevue avec le joueur le plus souvent nommé. Et puis tant qu'à y être, n'hésitez pas à me suggérer un meilleur nom pour cette chronique. Amis des sports, à janvier prochain!

Concordia français, décembre 2003