
En direct de l’Empire
Mondialisation, mon œil! Le 2 novembre prochain, 250 millions d’Américains sont invités à une élection dont le dénouement concerne la planète. Le moindre des papous devrait être convié à faire son X au bon endroit lors du super-mardi. Mais enfin…
La réélection de W mettra fin à un suspense infernal commencé en l’an 2000 et qui s’est vicieusement corsé quelque part en 2001. La crise de légitimité sera chose du passé.
Pourtant, les quatre nouvelles années de Bush seront aussi le début de sa fin. Quatre nouvelles années de terres brûlées vont faire mal : ça va sentir le méchoui pendant un bout de temps encore. En 2008, l’homme qui s’est montré plus fort que la Raison n’aura d’autre choix que de tirer sa révérence.
Dès cet automne, des femmes et des hommes de partout commenceront à travailler d’arrache-pied pour que fonctionne le Grand Ventilateur qui nous apportera la douce brise du changement. Après chaque révolution, il y a une bonne réaction.
Georges W., il faudra bien que tu partes un jour.
La tempête dans un bénitier
Bravo Pauline. Tu as compris que c’était la fin pour toi : tu ne seras jamais première ministre. Mais avant de te retirer de la scène publique, tu as fais ce qu’il fallait pour que la saison des idées du Parti Québécois provoque vraiment un grand changement et qu’elle emporte avec ses feuilles mortes les dernières ruines qui empêchent la venue du printemps.
Bernard, il faut que tu partes. Il est temps, Bernard. Tu l’as dis toi même dans ce film dont tu es la vedette : «Il faut que je partes». Et avec toi disparaîtra l’ombre de Monsieur.
Dans ton sillage disparaîtra enfin ce parti qui est unique, mais qu’il faut savoir laisser aller. Pleurez, partisans, mais observez bien derrière vous : une foule d’initiatives citoyennes poussent partout, partout, et souvent là où vous les avez semées.
Un spectre hante le Québec : celui d’un automne qui ressemblera à un printemps. Il est grand temps que la gauche expose publiquement, à la face du Québec, ses conceptions, ses buts, ses tendances. Qu’elle se délivre enfin de la Légende et existe par soi-même.
Indépendance, il faut que tu partes.
Et moi aussi…
La grande saison du changement m’emporte aussi. J’ai rasé mes cheveux bien courts, me suis inscrit à toute une foule de cours. Je ne serai pas bien loin, mais pas si proche. Le petit journal que j’ai connu il y a 2 ans m’a permis de vivre tout plein d’émotions. Merci !
Je vous laisse avec les mots de Khalil Gibran :
Adieu à vous et à la jeunesse que j’ai passé avec vous.
Ce ne fut qu’hier que nous nous rencontrâmes en un rêve.
Vous avez chanté pour moi dans ma solitude, et moi de vos aspirations j’ai bâti une tour dans le ciel.
Mais à présent notre sommeil a fui et notre rêve est passé, et ce n’est plus l’aube.
Le milieu du jour est sur nous et notre demi-réveil s’est transformé en plein jour, et nous devons nous séparer.
Si dans le crépuscule du souvenir nous nous rencontrons à nouveau, nous nous entretiendrons ensemble et vous me chanterez un chant plus profond.
Et si nos mains se rencontrent en un autre rêve nous construirons une autre tour dans le ciel.
Bon, c’est peux-être poussé un peu loin, mais l’esprit est là!
Que vive le Concordia français!